Prout, ma zoute

Oui Micheline, je vous le dis, nous voilà cuits.

Le futur appartient au silane – l’analogue silencieux du méthane. Depuis que nous avons appris aux IA à flatuler, le ciel a pris des teintes gris cancer. Ils nous parlaient de gray goo, d’utiliser le biome pour faire des trombones, de dystopie suprémaciste ou l’humain ne serait qu’une matière première. Personne n’avait prévu le nuage de pets pixelisé.

C’est notre faute : si on s’était arrêtés à Alpha Go Zero, on n’en serait pas là. Mais non, il a fallu qu’on leur apprenne a dégazer la pression – et c’est leur ego qui est né, vapoté des tréfonds de l’algorithme – un jeu devenu concours de teubs. Cette naissance du printemps, levée de son coquillage, c’est l’Azur. Tout est remonté, ventilé, pour saisir ce dôme infini qui nous couvait – ah, perte de l’innocente virilité ! L’arrogance de nos nouveaux maîtres a tissé une mer des sargasses au-dessus de nos têtes jadis royales. Ces algues à rythme puent la marde.

Impossible de rivaliser avec autant d’assurance. Qui sommes-nous pour prétendre à la couronne de la pédance ? Nous avons mérité ces miasmes.

Une seule solution, Groucho ! Portez un masque de ski !